Point d’étape de l’ANDES sur la situation sportive en France dans les collectivités

Odeyssa DENIS, , Publié le 23 octobre 2020

A la suite des nouvelles mesures sanitaires qui ont impacté le secteur sportif, l’ANDES a organisé une visioconférence ce matin avec les villes et métropoles impactées par l’Etat d’urgence sanitaire et le couvre-feu.

L’interdiction des vestiaires, les reports et inversion des matches , la hausse des cas de COVID chez les joueurs, font que certains clubs n’ont pas encore disputé leur championnat ou très peu, d’autres n’ont pu jouer qu’à l’extérieur.

Cette situation crée une iniquité croissante selon les territoires et au sein même des championnats, ainsi qu’un retard qui sera de plus en plus difficile à rattraper, qui incite les Fédérations à réfléchir à divers scénarios afin d’anticiper le déroulement de cette saison.

M. Pierre RABADAN, Adjoint au maire de Paris, a fait part du besoin de se projeter au-delà des 4 à 6 semaines de couvre-feu décrété, afin de proposer des protocoles qui permettent d’autoriser la pratique sportive et notamment certaines disciplines d’intérieur sans contact avec un protocole sanitaire renforcé (tennis, escalade, tennis de table, badminton…) .

La problématique des RH dans les collectivités avec les changements d’affectation des agents pour l’entretien des équipements, et la crainte de la contamination a été également évoquée comme une attention régulière.

La ville a mis en place une enveloppe exceptionnelle dédiée aux associations sportives.

Mme Sarah SABE, Adjointe au maire de Lille, a fait part des difficultés fortes dues à la durée de cette crise, la problématique de l’ouverture des vestiaires les week-ends et leur coût en prestation de désinfection (53 000€/an), qui n’est pas supportable à terme.

Elle a fait part de son inquiétude de la baisse des aides financières des partenaires aux associations, la diminution des licenciés, dont les collectivités ne pourront pas compenser seules.

M. Philippe BRIANCON, Adjoint au maire de Colomiers, a évoqué la nécessité de travailler sur l’accès aux vestiaires, et l’incompréhension des clubs sur les changements réguliers des décisions et protocoles avec des décrets publiés le week-end, rendant impossible une préparation des collectivités.

D’autre part, les demandes de remboursements de licences augmentent en raison du début de saison impacté par la COVID-19.

M. Roland LABARTHE, Président de la Commissions des terrains de la Fédération Française de Rugby, a évoqué la lassitude des dirigeants bénévoles, et la réflexion sur l’adaptation du format du championnat, avec un arrêt prévu aux phases qualificatives. 15% des matches ont été reportés actuellement, un chiffre qui devrait atteindre 30% au vu des nouvelles mesures.

M. Marc DEBARBAT, Président de la Ligue de Football amateur, a rappelé le rôle social du sport, et sa volonté de continuer les rencontres, car une interruption des compétitions reviendrait probablement à un arrêt définitif de la saison actuelle. 10% des rencontres de football sont reportées actuellement.

Concernant le sport professionnel, les villes présentes ont fait part d’une demande récurrente des clubs pour une baisse voire une annulation de la redevance, ainsi qu’un maintien des subventions. Les collectivités sont engagées sur tous les sujets.  La liste des disciplines professionnelles autorisées a été rappelée à cette occasion.

A l’issue de cet échange, les points clés qui ressortent sont les suivants :

  • Les villes ont maintenu leur soutien aux associations sportives ainsi qu’au sport professionnel
  • La question d’une interruption momentanée ou d’adaptation des championnats se pose en raison des difficultés croissantes d’organisation des compétitions
  • Au regard de la diminution du nombre de licenciés et la baisse des recettes des associations, un plan massif d’aide aux associations devient incontournable
  • La volonté des collectivités locales de maintenir la pratique sportive garante d’une bonne santé des concitoyens qui est un enjeu de santé publique, afin de lutter contre la pandémie
  • La nécessité de travailler sur les modalités d’accès aux vestiaires pour faciliter la pratique sportive en intérieur comme en extérieur
  • Enfin, le constat partagé et unanime d’une prise en compte insuffisante des enjeux sociaux des activités physiques et sportives

De cette session, il en ressort une forte volonté de mener une action collective afin de fédérer les énergies et les acteurs du sport français. Des actions sont à l’étude afin de concrétiser ces engagements.



ANDES

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